Les NFT permettent aux artistes de toucher, à chaque transaction entre acheteur·ses, une part du montant échangé. Mais, faire reposer un marché de l’art sur la blockchain est très coûteux en énergie.
On se retrouve face à un dilemme moderne : une technologie qui pourrait permettre à des artistes de gagner leur vie, mais qui est extrêmement coûteuse pour l’environnement. Et qui pourrait également être extrêmement coûteuse pour l’art aussi, en l’entraînant dans toujours plus de spéculation.
Faut-il donc essayer d’améliorer cette technologie ? Faut-il la rejeter complètement ? Vous êtes artiste, vous êtes collectionneur·se, quel est votre avis sur le sujet ? Faut-il développer un NFT respectueux de l’environnement ? Faut-il refonder le marché de l’art sans cryptomonnaies ?
Où est l'art ? Dans un tweet (https://twitter.com/cameron/status/1373680484945850368) Cameron Winklevoss, un des deux frères à l'origine de Facebook avec Mark Zuckerberg et promoteur actif des cryptomonnaies vante : « Les NFT libèrent l'art. L'art traditionnel est confiné dans le temps et l'espace. Vous devez être dans la bonne ville, aller au musée ou être invité chez quelqu'un. N'importe qui, n'importe où, avec une connexion Internet peut voir des NFT et les emporter. C'est un grand changement. » Selon Winklevoss, encore, le NFT organise la rareté dans l'art numérique (https://twitter.com/cameron/status/1374544817254854656).
Il semble qu'il y a ici un bel exemple de solutionnisme technologisme, où l'on veut, à tout prix, trouver une utilité à une technologie et non l'inverse... Comme le font remarquer plusieurs personnes, notamment sur Twitter, rien n'est neuf dans ces usages : l'art numérique existe depuis longtemps (https://twitter.com/mariuswatz/status/1374495644308492294), et la réflexion remonte aussi loin que Walter Benjamin dans « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée » (https://twitter.com/classiclib3ral/status/1374539873537961987).
Où est l'art ? Dans un tweet (https://twitter.com/cameron/status/1373680484945850368) Cameron Winklevoss, un des deux frères à l'origine de Facebook avec Mark Zuckerberg et promoteur actif des cryptomonnaies vante : « Les NFT libèrent l'art. L'art traditionnel est confiné dans le temps et l'espace. Vous devez être dans la bonne ville, aller au musée ou être invité chez quelqu'un. N'importe qui, n'importe où, avec une connexion Internet peut voir des NFT et les emporter. C'est un grand changement. » Selon Winklevoss, encore, le NFT organise la rareté dans l'art numérique (https://twitter.com/cameron/status/1374544817254854656).
Il semble qu'il y a ici un bel exemple de solutionnisme technologisme, où l'on veut, à tout prix, trouver une utilité à une technologie et non l'inverse... Comme le font remarquer plusieurs personnes, notamment sur Twitter, rien n'est neuf dans ces usages : l'art numérique existe depuis longtemps (https://twitter.com/mariuswatz/status/1374495644308492294), et la réflexion remonte aussi loin que Walter Benjamin dans « L’œuvre d’art à l’époque de sa reproduction mécanisée » (https://twitter.com/classiclib3ral/status/1374539873537961987).
Une œuvre d'art numérique réalisée par Beeple, liée à un NFT, a été achetée pour 69 millions de dollars par Metakovan, directeur financier de Metapurse (https://www.bloomberg.com/news/articles/2021-03-12/crypto-investor-is-buyer-of-beeple-nft-in-christies-digital-art-auction). Metapurse est une entreprise qui fait commerce de NFT. Est-ce de l'art ? De la spéculation ? De la communication ?